Lettres d’Eretz: 1- Réflexions cyclistes

Nouveauté de « Nations pour Israël »: les Lettres d’Eretz de Shmuel, un vieil ami de Pug installé en Israël depuis 17 ans, vont donner un aperçu plus intime d’Israël, par les yeux d’un français qui connait très bien le pays, qui l’aime passionnément et dont les observations et réflexions apportent une dimension humaine à l’analyse souvent trop géopolitique et polémique qui peut être faite sur Israël. Israël, ce n’est pas qu’un conflit stratégique et historique. C’est surtout un pays où des êtres humains vivent avec les soucis de la vie quotidienne, tous les jours, chaque jour de l’année. Les Israéliens ne sont pas que des soldats confrontés aux palestiniens. Ce sont surtout des humains qui se lèvent le matin et se font violence pour aller bosser avec leurs collègues pénibles et qui ont du mal à boucler les fins de mois. Israël, c’est un pays normal, comme un autre. Shmuel est là pour nous le décrire et nous le montrer.

 

Boker Tov Pug,

Voila. Trois jours de cyclisme de niveau international retransmis dans de nombreux pays, où Israël a été montré et vue par des dizaines de millions si ce n’est des centaines de millions de gens.
Une bonne petite revanche, je pense, contre tous ces malfaiteurs, détracteurs de l’état Hébreu!
Un événement de cette taille, pour plusieurs jours, a fait passer en second les soucis du quotidien de la vie Israélienne. Pas spécifiquement les soucis liés au terrorisme. pas spécifiquement les soucis de la situation sécuritaire liés a l’Iran. Mais davantage les soucis liés a la vie de tout les jours. Travailler, subvenir aux besoins de chacun. Oui, la vie est chère en Israël.
On pourrait supposer que, lorsque un Israélien songe a s’expatrier, c’est à cause de la situation sécuritaire générale. C’est en partie vrai. Mais la raison première des Yeridot (descentes) d’Israël est la situation économique et une assez grande part de ceux partent sont ceux qui ont fait leur Alyah il y a quelques années et ne se retrouvent pas ou plus en Israël.
La partie la plus grande, par exemple, des russes et des français avec qui j’ai discuté et qui rêvent de sortir d’Israël ne se font pas et n’arrivent pas à se faire à deux choses. Le choc culturel et leur situation économique. Pas facile de trouver du travail. Ou bien de le conserver. Cela est lié à une culture totalement différente de celle dans laquelle tu as grandi et qui pour toi relève de la barbarie alors il est courant que dans les trois ans après l’Alyah, un immigré sur trois repart d’Israël. (Les chiffres ont peut-être changé aujourd’hui.)

La « barbarie », t’étonneras-tu. Pourtant, oui. Pour un européen, un Israélien typique peut sembler barbare. Parce qu’il a son franc -parler, son comportement brutal s’il se sent en situation de confrontation, son manque évident de « politesse », et l’éducation q’il a recu et qu’il transmet à ses enfants et qui est plus que libérale et permissive. Ici, l’enfant est Roi et tout tourne par rapport à lui et à son désir.

Bien sur, ici, les codes de vie sont différents que ceux en Europe. Opposés, même, je dirais. Mais ici, si la politesse basique n’existe pas ou peu, c’est parce que l’impolitesse n’existe pas non plus. L’Israélien est plus « brut » que les Européens, plus émancipé, plus « tête dure ». Mais c’est une carapace. Car en dessous, il est tendre, chaleureux et généreux. Ils sont beaux, les Israéliens. Elles sont belles, les Israéliennes.

Et ils aident à tailler, polir et dépoussiérer le français que je suis des faux-semblants, des a priori inculqués depuis l’enfance et surtout à choisir les réelles priorités dans la vie.

A être « vrai », tout simplement.

Adishatz,

Shmuel

Shmuel et Pug sont des amis de longues dates, récemment retrouvés après s’être perdus de vue qui ont fréquenté les mêmes rassemblements évangéliques dans leur jeunesse. Shmuel est d’une famille protestante d’origine hollandaise installée en France durant le 20ème siècle. Il a choisi d’émigrer en Israël en 2001, a hébraïsé son prénom Samuel, a épousé une israélienne et a adopté avec elle deux enfants. Ils vivent dans le sud d’Israël. Il partage avec Pug l’amour inconditionnel du peuple juif et de la terre d’Israël nourri de leur foi chrétienne (messianique, préfère dire Shmuel) et de leur lecture de la Bible.

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