De droite ou de gauche ?

1610767_539619182828060_8300642611335415976_nOn nous demande parfois si nous sommes d’extrême-droite et si nous flattons les Juifs français pour les rallier au Front National…

Notre réponse sera aussi courte que définitive : nous voterons Front National quand Hitler deviendra Rabbin. Pour nous, le Front National est un projet de catastrophe nationale à tous les niveaux et surtout économique. Est-il encore besoin d’aborder la question des thèses nationalistes du Front National qui vont complètement à l’encontre de nos valeurs humaines et de nos convictions sur la liberté, l’égalité en droit et l’ensemble des principes fondateurs de l’idée républicaine en France ? Nous ne sommes déjà pas d’accord avec leurs idées sur ces sujets là mais leurs idées économiques, qui renforceraient encore davantage les pouvoirs déjà étouffants de l’Etat central et omniprésent dans toutes les strates de la vie française, nous paraissent être tout simplement un suicide économique et social.

Les Pyrénées, vue depuis la ligne de chemin de fer entre Tarbes et Pau

Les Pyrénées, vue depuis la ligne de chemin de fer entre Tarbes et Pau

Alors nous n’aimons pas la France, d’après certains. Nous sommes des amoureux de la langue, de l’histoire, de la culture française. Nous aimons avec passion ce pays, ses paysages variés et doux, les campagnes vastes de Beauce, la mystérieuse forêt des Landes qui débouche sur l’envoûtant Pays Basque, la verte Normandie et son bocage romantique, les senteurs de la Provence. Avez-vous un jour dans votre vie, gravi un pic pyrénéen de près de 3000 mètres pour y avoir le plaisir de déguster, là où l’on côtoie les nuages, un petit saucisson avec un petit de pâté de canard et un peu de vin de Jurançon à fond de quart ? Nous aimons trop la France pour la laisser s’enlaidir par paresse intellectuelle et prostitution morale. Nous croyons trop dans les fantastiques capacités du génie français comme des ressources de notre magnifique pays pour les laisser s’engluer dans l’étatisme corporatiste et étriqué commun aux gaullistes et aux marxistes. La France, telle qu’on l’aime, mérite tellement mieux que la bassesse de tout le spectre politique qui la caractérise aujourd’hui.

Photos d'incarcération d'Alfred Dreyfus, après sa dégradation, dont il porte encore l'uniforme  déshonoré.

Photos d’incarcération d’Alfred Dreyfus, après sa dégradation, dont il porte encore l’uniforme déshonoré.

Pour les nationalistes français qui déifient la Nation française, il parait que nous sommes des traîtres à la France et à la République française parce qu’on défend Israël et les juifs. Il parait que nous favorisons le nationalisme juif au détriment de l’unité d’une république une et indivisible. En affichant nos opinions pro-sionistes, nous sommes accusés de « verser dans le communautarisme le plus primaire » ! Soit dit en passant, quand on lit des choses comme ça, selon lesquelles il faudrait se ranger derrière l’unité de la République en négligeant la vérité factuelle et historique et de facto en favorisant le mensonge et la manipulation, ça nous rappelle vaguement l’affaire d’un capitaine juif de l’armée française condamné à la vindicte populaire et aux cris de « Mort au Juif » lors de sa dégradation à l’École militaire, sur la base de faux documents et de manipulations idéologiques et politiques et qu’il ne fallait pas défendre, au mépris de la vérité, pour ne pas endommager la cohésion nationale. 

-® Manon Tourreilles-9

Photo Manon Toureilles

Certains pensent que la cohésion nationale, c’est de faire taire les différences religieuses, idéologiques, communautaires pour glorifier l’unité mais nous ne pensons pas ça ! La cohésion nationale, pour nous, c’est que la communauté française entière fasse bloc autour de sa communauté juive quand elle est attaquée. La cohésion nationale, c’est de montrer, par notre entière solidarité avec les Juifs, que nous avons appris les leçons de notre passé et que nous sommes prêts à nous battre jusqu’au dernier homme debout, jusqu’à la dernière cartouche, jusqu’à la dernière minute avant qu’un ennemi, quel qu’il soit, puisse à nouveau s’en pendre aux Juifs chez nous. Treize expulsions dont une déportation à visée génocidaire, de centaines de milliers de pogroms, de crimes, de petits massacres, de persécutions et de petites vexations au quotidien sur deux mille ans ! Oui, nous avons appris de nos leçons et oui, que ça plaise ou non à d’autres groupes qui sont avides des avantages de la victimisation, nous nous concentrons sur notre relation aux Juifs parce qu’elle souffre, quelque soit le contexte, l’époque, le régime ou la conjoncture, de quelque chose d’une tentation de rejet socialement pathologique et qui est toujours un symptôme grave pour la France.

Mais pourquoi faire l’amalgame entre les juifs en France et Israël et pourquoi ne pas conserver une objectivité élémentaire et se rendre coupable de « parti-pris » dans le conflit israélo-arabe ? Parce que ce qu’est le Juif dans l’Histoire de France, Israël l’est dans l’Histoire de l’Humanité.

Großmufti Amin al Husseini, Heinrich Himmler

Le Grand Mufti de Jérusalem et Heinrich Himmler

Nous n’étudions pas les choses juste pour le plaisir d’engraisser notre cerveau et pour avoir l’air éduqué en société. Nous étudions et nous documentons pour nous construire une opinion. Sur le conflit israélo-arabe, nous avons en effet pris parti sur les bases de ce que nous avons lu, étudié et confronté à nos propres valeurs et à notre subjectivité. Nous ne prétendons pas détenir la vérité absolue mais à une époque ou, moralement et par souci d’objectivité, de plus en plus de nos contemporains se refusent à « choisir entre les Juifs et les Nazis » (cf. Dieudonné) nous, nous affirmons en effet nos opinions et notre parti-pris : nous soutenons la république démocratique d’état de droit d’Israël contre le château de cartes mensonger et propagandiste ,artificiellement construit de toutes pièces avec des influences nazies et soviétiques qu’est la « cause palestinienne ». Il y a des cas ou « l’objectivité académique » porte en fait un autre nom : Lâcheté.

Nous avons, pour notre part, la conviction ferme qu’en défendant Israël, sur des faits historiques, sur des valeurs de démocratie d’état de droit et sur des valeurs d’humanisme authentique, on défend la France, la France droite et belle, la France libre fondée sur les Lumières et héritée de la Révolution de 1789-1792.

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Le mur des lamentations

Puisque nous ne sommes pas des nationalistes, serions-nous des gauchistes ? D’une certaine manière, on peut le voir comme ça, en effet :

– Nous sommes des anti-colonialistes : nous défendons le droit des juifs à occuper et à gérer leur terre ancestrale sans devoir se soumettre à l’avis ou à l’oppression d’une autorité coloniale musulmane arabe ou turc ou chrétienne européenne.

– Nous sommes des anti-impérialistes : nous défendons le droit des juifs à résister contre l’impérialisme arabo-musulman qui les entoure et qui cherche à détruire leur particularisme ethnique, culturel, national et religieux pour imposer sa suprématie sur le sud-méditerranéen avant de s’attaquer à l’ensemble du pourtour méditerranéen.

L'intérieur du Boein 747 privé du Prince Saoudien Alwaleed Bin Talal.

L’intérieur du Boein 747 privé du Prince Saoudien Alwaleed Bin Talal.

Nous sommes des anti-capitalistes: nous défendons les travailleurs, les paysans, les ingénieurs, les inventeurs israéliens qui ont fait d’une terre désertique, inculte et sans ressources naturelles un pays démocratique développé à la pointe de l’agriculture comme des industries de haute technologie contre la puissance financière outrancière de la caste dirigeante autocratique et raciste des pays producteurs de pétrole qui exploitent les ressources de la planète sans aucune retenue, exploitent la pauvreté de travailleurs pakistanais, indiens, arabes et même des palestiniens, se livrent à une corruption mondiale décomplexée envers les politiciens du monde entier et déstabilisent l’économie et la géopolitique au gré de leurs caprices pour ensuite racheter à tour de bras des actifs dans des pays qu’ils sabotent.

– Nous sommes des anti-fascistes : nous défendons les juifs contre l’héritage nazi qui a inspiré les thèses de la cause palestinienne et contre les violences qui leur sont faites en Europe et aux USA au nom d’un antisémitisme néo-nazi et d’extrême-droite et nous défendons Israël contre la menace du nationalisme socialiste arabe, auréolé d’un militarisme inspiré du fascisme des années 30, des pays limitrophes d’Israël.

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Membres de la police palestinienne faisant le salut nazi

– Nous sommes des défenseurs des minorités : nous défendons les 8 millions d’Israéliens contre les 300 millions d’arabes qui veulent la destruction d’Israël , soutenus par plusieurs autres millions d’antisionistes, et nous défendons les 13 millions de juifs dans le monde contre le peu ou prou 1,6 milliard de musulmans qui veulent leur extermination ou qui fermeraient les yeux sur un tel crime, soutenus par plusieurs millions de nationalistes occidentaux et de catholiques fondamentalistes qui veulent venger un déicide et le reste des millions d’occidentaux qui n’en auraient rien à foutre si ça arrivait.

Massada

Massada

– Nous sommes des démocrates humanistes : nous défendons la seule démocratie parlementaire d’état de droit, basée sur la liberté et l’égalité des citoyens, qui fonctionne depuis plus de 60 ans au milieu d’un conglomérat d’autocraties policières et de monarchies religieuses féodales qui méprisent complètement les droits élémentaires de la nature humaine et persécutent leurs populations pour se maintenir au pouvoir, si besoin à grands coups de crimes contre l’humanité.

Alors, de droite ou de gauche ?

Avis à tout ceux qui se cassent les neurones à nous faire rentrer dans leurs cases étriquées : continuez à vous casser les neurones, ça nous fait plaisir ! La seule de vos cases dans laquelle on rentre volontiers est celle des casse-burnes qui bousculent vos certitudes et vos grandes théories !

Pug – 6 octobre 2014

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