Enquête Exclusive mise en examen par les Goys!

enquete-exclusiveJ’ai visionné le « reportage » de Bernard de La Villardière sur Jérusalem, qu’il a choisi d’appeler « Jérusalem, quand la ville sainte se déchire », et diffusé dernièrement sur M6. Un reportage de Vincent Prado, pour la société Lignes de front. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le parti pris est évident. Dès l’incipit (l’introduction) : « les ultra-orthodoxes des deux camps convoquent, pour alimenter la haine, pour appuyer leur thèse, à la fois D.ieu et l’archéologie. » (1:32 – 1:39).

Rien que ça ! Aller chercher les faits archéologiques serait donc avoir de la haine ? Les historiens de tous les pays apprécieront…

La manipulation de l’histoire et de la géographie d’Israël

« Jérusalem est à moins de 5H de vol de Paris. La capitale israélienne est coupée en deux. »(07:04)

Reconnaissance implicite du statut de capitale d’Israël ? L’expression « capitale israélienne est claire et sans ambiguïté. Lapsus révélateur…

Pourquoi dire que le temple juif a « disparu il y a près de 2000 ans », alors que l’Histoire montre qu’il a été détruit par les armées romaines (voir à ce sujet l’abondante littérature des historiens romains, et les études actuelles) ? On enchaîne sur « des juifs fondamentalistes prépareraient en cachette [l]a reconstruction [du temple] » Quelle aubaine pour tous les complotistes ! Un tout petit groupe d’allumés rêvent de reconstruire le temple, mais ils sont une minorité connue et surveillée, qui est refoulée quand elle essaye de monter sur l’esplanade…

« [l]es juifs qui s’installent chez les arabes sont appelés des colons. Leur présence est qualifiée d’illégale par la communauté internationale » (09:24).

La résolution 242 du conseil de sécurité de 1967 est formulée d’une manière précise, et parle de « retrait de territoires », ce qui induit que la négociation directe doit être faite pour définir les frontières : ses concepteurs avaient parfaitement compris que le tracé précédent était indéfendable pour Israël… De même, la résolution appelle à « la cessation de toutes les revendications ou d’états de belligérance ». Près de 50 ans plus tard, ce n’est toujours pas le cas… à cause de qui ?

La suite du reportage confirme mes craintes : les cartes présentées sont erronées, l’explication qui les accompagne complètement à coté de la plaque :

«En 1947 pour apaiser les tensions, les Nations Unies ont séparé la région en deux, Israël voit alors le jour. La Jordanie, elle, cède un bout de son territoire la Cisjordanie, cela doit devenir le futur État Palestinien. Mais en 1967, Israël entre en guerre contre ses voisins et annexe la Cisjordanie, c’est le début de l’occupation des territoires palestiniens. » (09:34)

Faux et archi-faux ! On s’est tordu le c… chez les goys pour documenter et commenter largement ce sujet, a priori les journaleux savent lire. Alors action, ça leur évitera de toujours déblatérer les mêmes shtouyot comme un chameau enroué… Les territoires sont régis par les accords d’Oslo, qui les découpent en trois zones :

une zone A sous contrôle palestinien total (civil et militaire) ;

une zone B sous contrôle civil palestinien et militaire israélien ;

une zone C sous contrôle israélien total (civil et militaire).

Les accords stipulaient également que le statut final de la région serait à déterminer ultérieurement par le biais de négociations entre les autorités politiques israéliennes et palestiniennes.(Source : Tsahal.fr).

Prétendre que la cisjordanie, qui n’existait pas en 1947, et occupée jusqu’en 1967 par la Jordanie est occupée est un non-sens et un anachronisme : pour qu’il y occupation belligérante, il y a des critères stricts (défini par l’article 42 du règlement de la Haye de 1907) : Il faut qu’un état exerce de fait son autorité sur le territoire ou une partie du territoire d’un état ennemi. Or, la « Cisjordanie » n’est pas un état souverain, donc parler d’occupation et de « violation du droit international »est un mensonge. Et ce n’est pas moi qui le dit, c’est la CEDH…

Nos amis de Honestreporting relèvent eux aussi la supercherie, de même que InfoEquitable : la réaction est unanime pour dénoncer le bidouillage honteux des images et des faits. La carte animée où l’on voit des colonnes de chars israéliens se ruer sur la Judée-Samarie… Où sont les divisions blindées égyptiennes massées au Sinaï, où sont les escadrons d’avions égyptiens et syriens ?

bernardo-635x357La justification du terrorisme

Chacun de nous se souviens du long épisode de « l’intifada des couteaux »… A partir d’Octobre 2015, une série noire d’attentats majoritairement à l’arme blanche avait durement endeuillé Israël.

Ce reportage n’y coupe pas : l’intifada des couteaux est présentée comme une provocation israélienne ! Par exemple à 08:30 la voix off déclare « En septembre 2015, c’est la provocation de trop : Lors du nouvel an juif, un important groupe [de juifs] est autorisé à pénétrer sur l’esplanade. Les palestiniens se révoltent, c’est le début de l’intifada des couteaux. ».

Rien sur le discours pyromane d’Abbas, rien sur les prêches assassins du vendredi à la mosquée, rien sur la glorification des terroristes par l’AP, faits pourtant connus et fort bien documentés (la déclaration d’Abbas est visible sur YouTube par exemple). C’est donc un parti-pris évident, par l’omission de tout un pan de la vérité, qui amène le téléspectateur à désigner Israël seul coupable. Trop facile, c’est un manque criant d’honnêteté intellectuelle et de probité.

L’émission rencontrera aussi Rad Salah, un leader islamiste, ou les « murabitat », un groupe de femmes fanatisées intronisées « gardiennes de la foi », qui va harceler les visiteurs du mont du temple et l’armée israélienne. Un homme agé qui leur vient en aide tombe dans l’empoignade, et nous fait un joli numéro de théâtre : aucun joueur de de foot ne simule aussi bien…

« Ces tensions autour de la mosquée Al Aqsa seraient, pour une majorité d’arabes, une des causes de toutes ces attaques à l’arme blanche » (25:26).

Oh, les pauvres canards, on vient de voir la provocation arabe permanente, seulement interrompue par le cri (de douleur?) du muezzin (as t’il joué avec un étau, le reportage ne le précise pas).

La parole est aussi donnée au père d’un terroriste, qui justifie les attaques. Le reporter n’en reste pas là :« Ces attaques sont très rarement commanditée, la plupart d’entre elles seraient spontanées, totalement imprévisibles en tout cas. » (29:40).

On essaye de nous faire avaler des couleuvres ! L’incitation à la haine est permanente, comme le démontre la suite : durant toute l’interview, tournent en boucle les programmes du djihad islamique, glorifiant le terrorisme.

Le procès à charge d’Israël

« Depuis les colons mettent de l’huile sur le feu, et n’hésitent pas à tenir des propos incitant à la violence » (10:00).

Le reportage donne la parole à pas mal de monde pour appuyer sa thèse du grand méchant Israël : des « colons extrémistes » (les jeunes des collines) en insistant bien sur leurs propos un peu limites, bet’Selem, des palestiniennes qui vont harceler les magavs ou les visiteurs du mont du temple. Mais c’est la faute des colons, bien entendu… Les gars, vous avez été briefés par Khomenei ou quoi ? C’est vrai que pour un bobo, il vaut mieux crever en silence sous les coups de hache et les roquettes, c’est tellement de mauvais goût de refuser de mourir ! Interdit de se défendre, interdit de faire appliquer la loi, et « la Cisjordanie territoire palestinien » ? On les comprendrait presque ces pauvres petits, si ce n’était honteusement orienté : rien ne justifie d »égorger une adolescente dans son sommeil… Par contre on a droit à une séquence sur l’affaire de Douma. Certains morts sont décidément bien insignifiants pour les journalistes du reportage.

Le reportage suit le rabbin Yehuda Glick, et on a droit à une petite séquence « vieux poncifs antisémites : célèbre en Israël pour sa volonté de reconquérir le mont du Templele rabbin est présenté comme l’une des personnalités « les plus controversée d’Israël », « on à même tenté de l’assassiner » : Réveil bande de fruits, les terroristes s’attaquent à tout ce qui a l’apparence d’un juif, en fait… Donc ce n’est pas étonnant, même mon cousin David l’épicier du coin de la rue, il est visé par les terroristes ;).

« La conférence terminée, Yehuda ne perd pas le nord, il vend le livre qu’il à écrit sur le mont du Temple » (14:10 )

Encore une fois, les juifs sont associés à l’argent : le combat de Yehouda est ici présenté comme motivé par l’argent. Pas par la foi ou le sionisme, non : la seule motivation suggérée est l’argent selon le reportage…

« Yehuda Glick ne se contente pas de ces quelques conférences devant un public conquis, il fait aussi de la provocation sur le terrain » (14:10)

Le procès d’Elor Azria est aussi évoqué, mais la situation est présentée de manière ambiguë, voire partisanev Le reportage donnera sur ce sujet la parole à Bet’selem, sans aller chercher une parole contradictoire. Encore une fois, présentation partisane et légèreté du travail d’investigation !

Un entrepeneur d’une « ville nouvelle » palestinienne est interrogé, et on a droit à une carte montrant les villes palestinienne : enfin seulement deux, on ne compte pas la myriade de villages… La ville en construction (Rawabi) est présentée comme « la première en mille ans » : forcément, la revendication palestinienne date de 1967, avant ça les arabes prenaient ce terme à leur égard comme une insulte…

Le reportage ne pouvait pas faire l’impasse sur la barrière de sécurité, présentée comme une grave atteinte aux droits des palestiniens. Le site de tournage (Beit Jela) est bien choisi, puisqu’on voit un mur en béton… Ce qui représente, de source officielle, moins de 3 % de la clôture de sécurité ! Pourtant, le directeur de Bet’selem parle bien de mur, mais le présente comme une volonté de « couper la route et isoler les communautés palestiniennes. Personne ne parle des conséquences sécuritaires directes : une chute brutale du nombre d’attentats de près de 30 % entre 2002 et 2003, et de 50 % du nombre de victimes. C’est loin d’être un détail insignifiant, mais c’est passé sous silence : hypocrite et partisan, le reportage se garde bien d’évoquer ces statistiques officielles accessibles en un clic… La clôture est présentée comme « un mur de 8m de haut », c’est vrai sur 3 % de son tracé mais les 97 % restant sont du grillage et du barbelé ! Le prètre interrogé déclare de façon péremptoire que l’objectif est « la confiscation des terres » : Rien en revanche sur le formidable résultat sécuritaire.

Bref, ce simulacre de travail est un torchon bâclé, rempli de raccourcis et de partis pris.Quand on veut s’ériger en journaliste d’investigation, on se sort les doigts du fondement pour aller chercher les infos et on les confronte : c’est comme ça qu’on fait un travail de qualité. Même pour un exposé de secondaire ce serait insuffisant… La vanne finale sera pour Trump, « l’homme aux idées simplistes » : pitoyable attaque personnelle…

Ari

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