5000 ans d’acquis sociaux!

bible2-620x403C’est dimanche! Jour où parpaillots et papistes lisent la Bible où sont sensés le faire!
Alors Pug, par exemple, la lit et avec son côté de foutu iconoclaste, il se tape des barres de rire!
Comprenons-nous, avant que certains aient encore envie de Saint-Barthélémiser un Huguenot Béarnais, il ne se moque pas des Ecritures, bien au contraire!
Non, il rigole parce qu’il se paye la tête des progressistes marxistes qui tournent en boucle avec leurs acquis sociaux obtenus dans la douleur des manifestations ouvrières et des actions syndicales humanistes dans une contestation courageuse de la bourgeoisie patriarcale inégalitaire et judéo-chrétienne, à la fin du XIXème et début XXème siècles!
travail-dimanchemanifcgt1Déjà, hier, en parlant du Shabbat qui institue dans la Torah, c’est à dire la loi divine, le repos hebdomadaire obligatoire pour tous, y compris pour les serviteurs et les bêtes de sommes, il s’est bien marré en pensant à tous les antisionistes de gauche qui, par ailleurs, poussent des cris d’orfraies à propos du travail le Dimanche et le présentent comme le début de la fin du modèle social français, défendant sans s’en rendre compte le moins du monde, un principe profondément judéo-chrétien et défendant une identité judéo-chrétienne du modèle social français.
CanaanPetite parenthèse pour un rappel pédagogique façon CGQDI: On dit bien « judéo-chrétien et pas « cisjordano-chrétien » ne vous en déplaise. « Judéo- » comme dans « Judaïsme » comme dans « Juda » l’une des douze tribus d’un truc appelé « Israël » dans lequel la tribu de « Juda » a donné son nom à la région ou elle a habité, qui a finit par s’appeler « Judée » et qui avait pour capitale Jérusalem.

 

La lecture du jour? Le chapitre 21 de l’Exode dans la Bible, l’un des livres de la Loi, autrement dit la Torah (« Cachez cette Torah que je ne saurais voir! Par de tels objets les âmes antisémites sont blessées et cela fait venir de youpines pensées! » Libre adaptation parodique du Tartuffe de Molière)

Dans ce chapitre, qui suit l’institution du repos hebdomadaire obligatoire pour tous, y compris les femmes (prémices bibliques du féminisme, damned?), les serviteurs et l’étranger (prémices bibliques de l’égalité en droit, re-damned?) et les bêtes (prémices bibliques du droit des animaux, re-re-damned?), on peut y lire des choses qui ressemblent à s’y méprendre à un droit du travail, à une protection sociale et à une responsabilité civile. Jugez plutôt cet extrait, du verset 18 au verset 32:

« Et si des hommes contestent entre eux, et que l’un frappe l’autre avec une pierre ou avec le poing, et qu’il ne meure pas, mais tienne le lit: s’il se lève et marche dehors sur son bâton, celui qui l’a frappe sera tenu pour quitte; seulement, il payera son chômage, et le fera guérir complètement.

Et si quelqu’un frappe du bâton son serviteur ou sa servante, et qu’il meure sous sa main, il sera certainement venge; seulement, s’il reste debout un jour ou deux jours, il ne sera pas venge, car il est son argent.

Et si des hommes se querellent, et que l’un d’eux heurte une femme enceinte et qu’elle accouche sans qu’il y ait de malheur, une amende sera payée selon ce que le mari de la femme lui imposera, et il la donnera suivant la décision des juges. Et s’il arrive malheur, tu donneras vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, meurtrissure pour meurtrissure.Des-rouleaux-de-la-Bible-hébraïque

Et si un homme frappe l’œil de son serviteur, ou l’œil de sa servante, et le lui fasse perdre, il les laissera aller libres pour l’œil; et s’il fait tomber la dent de son serviteur ou la dent de sa servante, il les laissera aller libres pour la dent.

Et si un bœuf frappe de ses cornes un homme ou une femme, et qu’ils en meurent, le bœuf sera certainement lapide, et sa chair ne sera pas mangée; mais le maître du bœuf sera tenu pour non coupable. Et si le bœuf frappait de ses cornes auparavant, et que son maître en ait été averti et qu’il ne l’ait pas tenu sous garde, et qu’il tue une homme ou une femme, le bœuf sera lapide, et son maître aussi sera mis à mort. Et si une indemnité lui est imposée, il donnera la rançon de sa vie selon tout ce qui lui sera impose. Soit qu’il ait frappe un fils, ou qu’il ait frappe une fille, il lui sera fait selon ce jugement. Si le bœuf a frappe de ses cornes un serviteur ou une servante, le possesseur donnera à son maître trente sicles d’argent, et le bœuf sera lapide. »

On dirait un Code Dalloz mais en plus clair!  -

Bien sûr, pour couper l’herbe sous le pied des pisse-froids qui fourbissent déjà leur arguments, cet extrait de la Loi parle de choses intolérables, comme l’esclavage ou le fait de tuer un bœuf a coup de caillasses mais gardons à l’esprit que ce texte est vieux de près de 5000 ans et lisons entre les lignes. On voit bien, dans ce texte, que l’esclave n’est pas un consommable sur lequel on a tous les droits: la maltraitance est un cas d’affranchissement. On voit aussi que le fameux « Œil pour œil, dent pour dent » n’est pas la justification barbare de la vengeance mais bien un principe de responsabilité et on voit cette responsabilité appliquée aux femmes enceintes, ainsi sanctuarisées contre la violence même involontaire, aux serviteurs ou esclaves et requise des propriétaires d’animaux. Quant au fait de lapider un bœuf, dans le principe, je ne vois pas franchement la différence avec la méthode d’étourdissement du bétail, à coup de cartouche de calibre 22 dans la tête qui ne fait que l’assommer.

nuit de cristalTout ça pour dire, clamer, affirmer et rappeler, même si ça en gonfle un paquet, que nos sociétés occidentales, y compris dans leur approche du droit et des interactions sociales, sont bien fondées sur une approche judéo-chrétienne, que dans judéo-chrétien, il y a juif et qu’il est clair que ceux qui cherchent à réécrire nos sociétés pour y imposer leurs idéologies nazies, marxistes, islamistes et autres réjouissances, doivent en passer par la haine et la décrédibilisation, si besoin violente, de nos fondements. Au cours du 20ème siècle, Juifs et Chrétiens arrivent largement en tête des persécutions et massacres de la part des différents totalitarismes politiques ou religieux et ceci explique peut-être en grande partie cela. Et si les chrétiens sont déjà relégués au rang d’obscurantistes à surveiller sous bonne garde politiquement correcte mais qui ne représentent même plus de réelle opposition, il reste un obstacle de taille: ce foutu Etat d’Israël qui, par sa simple existence de foyer national de ces foutus juifs qui ne s’assimilent jamais, personnifie l’existence et une forme de légitimité de cette loi biblique que l’on voudrait reléguer au même rang que l’Iliade et l’Odyssée.

Alors, les athées et autres libre-penseurs nous diront qu’on ramène ça à la religion mais il ne s’agit pas de religion. Il s’agit du roman national d’Israël, de la source de ce qui fait d’Israël une nation. En France, c’est la langue française, Paris, et des personnages comme Clovis, Du Guesclin, Louis XIV ou Gambetta. En Israël, c’est l’hébreu, la langue de la Bible. C’est Jérusalem, la ville ou Dieu habita selon la Bible. Ce sont des personnages comme Moïse, Gédéon, Salomon ou Jérémie dont l’histoire est raconté dans la Bible. Que l’on soit croyant ou pas, ce fait est indéniable: La Bible, vraie ou fausse, historique ou mythologique, authentique ou falsifiée, est le socle que les Juifs reconnaissent comme leur roman national.

Et pour délégitimer la Bible, il faut donc délégitimer tout ce qui, de près ou de loin, se revendique juif, état, peuple, nation et individus.

Et là, pour le coup, Pug ne rigole plus.

Un commentaire

  • Je n’ai jamais entendu en paroisse un tel argumentaire défendant la pensée et la société du Livre…
    trop d’ignorance, ou de silence conduisent à une foi chétive, facilement séduite pas les argumentaires pro-palos.

Laisser un commentaire