Origines du nationalisme moderne palestinien à l’usage des occidentaux.

L’émergence du nationalisme arabe palestinien est étroitement lié aux trois grands totalitarismes du vingtième siècle :

  • Le mouvement islamiste des Frères musulmans, qui a exploité la cause de la Palestine arabe avec l’aide du père fondateur du mouvement national palestinien, le Grand Mufti de Jérusalem Hadj Amin al-Husseini ;
  • L’Allemagne nazie, qui s’est servie du nationalisme arabe pour combattre ses deux ennemis irréductibles, l’Angleterre et les Juifs ;
  • Et enfin l’URSS et ses satellites.
Le drapeau de la grande révolte arabe de 1916-1918, dessiné par Sir Mark Sykes (qui donnera son nom aux accords Sykes-Picot) pour doter les arabes d'une bannière fédératrice contre les Ottomans.

Le drapeau de la grande révolte arabe de 1916-1918, dessiné par Sir Mark Sykes (qui donnera son nom aux accords Sykes-Picot) pour doter les arabes d’une bannière fédératrice contre les Ottomans.

L’époque nazie 1933-1946

Le lien de parenté idéologique entre le national-socialisme et le nationalisme arabo-musulman actif remonte aux années 1930… Il ne s’agit pas d’un phénomène marginal, confiné à quelques mouvements radicaux isolés mais bien, dès ses origines, d’une certaine similitude d’objectifs, de moyens et d’ennemis : les protectorats britannique et français et surtout, les Juifs.

Le parallèle entre l’Islam et le national-socialisme et sa judéophobie dans l’Allemagne des années 1930 ne relève pas du hasard historique :

il y avait, depuis 1868, une colonisation allemande en Palestine (Jaffa, Sonora, Haïfa, Jérusalem) issue de la Tempelgesellschaft, dissidente de l’église du Wurtemberg. Le ralliement, dans les années 30, de cette colonie aux thèses et programme du NSDAP relevait d’un véritable attachement patriotique et idéologique. Au début des années 30, la communauté regroupait environ 2500 personnes qui méprisaient les juifs, dont les succès agricoles et sociaux menaçaient le projet de dominer à terme la région en y établissant une vraie colonie germanophile. Plus des trois quarts des allemands résidents en Palestine mandataire avaient alors leurs cartes au parti nazi : ils représentaient la part la plus importante de population en faveur du parti nazi parmi les allemands de l’étranger.
Des sections de Hitlerjugend furnt créées à Sonora et à Haïfa.

Drapeaux des sections de Jeunesses Hitlériennes de Palestine saisis au consulat allemand pendant la Seconde Guerre Mondiale. La mention Palästine est parfaitement visible sur les deux.

Drapeaux des sections de Jeunesses Hitlériennes de Palestine saisis au consulat allemand pendant la Seconde Guerre Mondiale. La mention Palästine est parfaitement visible sur les deux.

En 1933, l’officier SS Ernest Wihelm Bohle prend en charge le NSDAP de Palestine, c’est sous sa direction que s’organisent les contacts des nazis avec les autorités arabes en Palestine.

Les services du renseignement nazi partirent de deux principes :

  • Le Grand Mufti Hadj Amin al-Husseini avait démontré sa haine des Juifs en fomentant les pogroms de 1920 et de 1929.
  • Il avait réussi à se rendre indispensable aux britanniques en affirmant être le seul à pouvoir apaiser les insurrections arabes qui couvaient… insurrections qu’il contribuera lui-même à déclencher trois ans plus tard.

Les nazis trouvaient donc chez le Grand Mufti Amin al-Husseini, et dans ses réseaux en Palestine et en Egypte (frères musulmans), un appui solide et précieux.

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Drapeau du Royaume Hachémite du Hejaz de 1916 à son annexion par la famille rivale des Saoud en 1925, donnant naissance en 1932 à l’Arabie Saoudite.

En 1934, le parti arabe de Palestine se dote d’un groupe paramilitaire de jeunesse appelé à ses débuts les « scouts nazis » par référence explicite à la Hitlerjugend. Lors de l’insurrection arabe de 1936, seuls les véhicules allemands arborant, à la demande des milices arabes, un fanion à croix gammée, étaient autorisés à traverser les zones contrôlées par leurs miliciens, les véhicules britanniques ou juifs étant systématiquement mitraillés.

Durant cette insurrection, le grand mufti Amin al-Husseini applique les méthodes nazies en ce qui concerne l’établissement d’une dictature répressive dans les zones contrôlées par ses forces :

  • La charia est imposée avec rigueur, tandis que les frères musulmans en Egypte appellent au Djihad en faveur du Grand Mufti.
  • L’élimination des opposants politiques du camp adverse des Nashashibi et de leurs soutiens (les luttes inter-arabes pour la prise de pouvoir entre Fatah et Hamas trouvent là leur première expression).
  • Etablissement d’une ségrégation raciale et religieuse envers juifs et chrétiens d’orient.

L’année 1937 voit une forte montée du nazisme chez les nationalistes arabes de la région :

  • En Palestine : un rapport de consulat allemand souligne qu’une « Palestine arabe serait l’un des seuls pays à témoigner d’une forte sympathie pour la nouvelle Allemagne, et que ce soutien est idéologique. »
  • hitlerbEn Egypte : le parti Jeune-Egypte, fondé en 1933, se dote d’une unité de combat sur le modèle du NSDAP… parmi eux, Gamal Abdel Nasser, ainsi que son frère qui traduisit en arabe « Mein Kampf ».
  • En Syrie : Sami Al Jundi, fondateur du parti Ba’ath syrien, déclarait « Nous admirons les nazis. Nous sommes immergés dans la littérature et les livres nazis. Nous envisageons de traduire « Mein Kampf » en arabe. Quiconque vit à Damas en cette époque est témoin de l’engouement arabe pour le nazisme. »

En juillet 1938, Adam Volhardt arrive en Palestine, agent du contre-renseignement allemand, il rencontre les principaux dirigeants politiques arabes de la région : il leur affirme que l’Allemagne soutient la totalité des exigences arabes et participera à la propagande anti-juive de la région. Cette propagande commune est commencée et dirigée par Franz Reichhardt en septembre 1938.

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Drapeau de l’Emirat de Transjordanie en 1921 puis du Royaume Hachémite de Jordanie en 1946

Le consul allemand de Jérusalem écrit en octobre 1938 :

« La formation d’un état juif n’est pas dans l’intérêt de l’Allemagne, car un état Palestinien
(à l’époque, Palestine voulait dire « juif ») signifierait la création d’une base nationale de soutien pour la juiverie internationale sur le modèle de l’état du Vatican pour le catholicisme politique ou Moscou pour les communistes. Il est par conséquent dans l’intérêt de l’Allemagne à renforcer les arabes comme un contre-pouvoir opposé à tout renforcement possible des juifs. »

L’idéologue du régime nazi, Alfred Rosenberg, écrivait lui aussi en 1938 :

« Plus le brasier nationaliste arabe se maintient en Palestine, plus se renforce l’opposition musulmane à un état juif en Palestine, et au-delà même de la Palestine, dans les autres pays musulmans. »

Toujours en 1938, avant de rejoindre l’Iraq où il va servir de conseiller à la formation d’un régime pro-nazi, le Grand Mufti Hadj Amin al-Husseini, rencontre à Beyrouth l’amiral Canaris chef des services spéciaux allemands (Abwehr) :

Les principales lignes de la collaboration des nationalistes arabes avec les nazis sont définitivement fixées lors de cette rencontre.

Drapeau Irakien de 1921 à 1959. C'est également le drapeau utilisé par la Legion Freies Arabien, la légion arabe libre combattant au sein de la Wehrmacht entre 1941 et 1942 contre les Britanniques et la France Libre.

Drapeau Irakien de 1921 à 1959. C’est également le drapeau utilisé par la Legion Freies Arabien, la légion arabe libre combattant au sein de la Wehrmacht entre 1941 et 1942 contre les Britanniques et la France Libre.

En Iraq, le Grand Mufti participe à la campagne judéophobe visant une des plus anciennes communautés du monde, les juifs babyloniens, et participe au coup d’état mettant en place le gouvernement pro-nazi irakien.

1939 voit l’arrestation par les britanniques des quelques 3000 colons allemands de Palestine qui seront envoyés par bateau en Australie où ils seront maintenus en camp d’internement jusqu’en 1945.

Dans le même temps, le Grand Mufti quitte la Palestine pour la Syrie puis rejoint l’Allemagne.

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Insigne porté sur la manche droite par les volontaires arabes de la Legion Freies Arabien (Légion Arabe Libre) au sein de la Wehrmacht.

A partir de 1941, l’histoire de la collaboration du Grand Mufti Hadj Amin al-Husseini au régime nazi est bien connue :

  • organisation de trois divisions musulmanes de Waffen SS.
  • organisation d’une unité spéciale musulmane d’Einsatzgruppen.
  • directeur de l’Islamischer Institut de Dresde.
  • avocat, auprès des partis nationalistes arabes, de l’anéantissement des juifs…Il visitera le camp d’Auschwitz et appellera le 1er mars 1944 le monde arabe au massacre des juifs.

Le Grand Mufti raconte dans ses mémoires la rencontre avec Hitler du 28 novembre 1941 : « La condition précise de notre collaboration avec l’Allemagne était l’entière liberté pour éliminer les juifs, jusqu’au dernier, de la Palestine et du monde arabe. J’ai demandé à Hitler son accord explicite pour nous autoriser à résoudre le problème juif d’une façon bénéfique à nos aspirations raciales et nationales et conforme aux méthodes scientifiques que l’Allemagne a inventées pour s’occuper de ses juifs. La réponse que je reçus fut : Les juifs sont à vous. »

L’héritage nazi 1946-1963

Drapeau choisi par le

Drapeau choisi par le « All Palestine Government » (Gouvernement de toute la Palestine) de 1948 à son dissolution par l’Egypte en 1959.

On retrouve, en 1946, le Grand Mufti Hadj Amin al-Husseini établi à Gaza (Terre égyptienne, tant géographiquement qu’administrativement) à la tête du « gouvernement de toute la Palestine arabe » (c’est-à-dire sans juifs) en exil en terre égyptienne : Il fut extradé par les suisses et exfiltré par les français vers l’Egypte.

Hitler, dans Mein Kampf, considérait « que les juifs souhaitaient se servir de la Palestine comme centre de commandement de leur domination mondiale. »

La lutte arabe contre les juifs de Palestine rejoignait donc, par le biais de la théorie conspirationniste, les canons nazis. L’antisémitisme musulman radical reprend cette idée à son compte encore aujourd’hui.

Les Juifs, anciens opprimés, qui vivaient sous domination arabe bien avant la conquête islamique, et qui ont eu l’émancipation attendue depuis presque 2000 ans à la faveur de l’arrivée des puissances européennes, sont vus comme les bénéficiaires de la colonisation et comme les instigateurs de la décadence politique, culturelle et sociale arabe et de sa défaite face à l’occident colonial. Israël incarne donc le bouc émissaire et concentre contre lui l’esprit de revanche nationaliste arabe dans ce qu’il a de plus violent et radical.

La création d’un état souverain du peuple juif en Palestine, sur une terre perçue par les musulmans comme relevant du droit de conquête islamique, a validé cette culture issue du nazisme dans la théologie antisémite de l’islamisme. La défaite de cinq pays arabes face au jeune état juif sous-armé et en sous-effectif, à la vue du monde entier, fut une humiliation cinglante qui ne fit qu’amplifier cette haine raciale et religieuse. La fuite, entre 1949 et 1963, de près d’un million de réfugiés juifs d’orient, vers Israël ou l’occident, témoigne de la radicalité de la haine des Juifs dans le monde arabe.

L’exemple du Grand Mufti Hadj Amin al-Husseini montre que l’apport du national-socialisme n’est pas anecdotique ou symbolique, mais primordial dans la fondation du mouvement du Fatah et du FPLP :

Drapeau du Parti Socialiste Arabe Baas, fondé en 1947 avec le projet d'un seul grand état panarabe.

Drapeau du Parti Socialiste Arabe Baas, fondé en 1947 avec le projet d’un seul grand état panarabe.

Dès 1948, le grand mufti Amin al-Husseini recruta un nombre conséquent de fugitifs nazis, anciens officiers SS, qui furent en charge de la mise en place de la police politique, de l’encadrement des unités de combat, et surtout de la propagande « antisioniste ».

Jusqu’en 1960, l’encadrement par d’anciens officiers SS des camps d’entrainement du FPLP en Egypte ainsi qu’en Syrie ou en Iraq, témoigne de l’existence d’une idéologie commune.

L’ensemble du discours propagandiste historique issu de ces « coopérants SS », dans le but de légitimer, selon les canons occidentaux, le nationalisme arabe palestinien en gommant toute présence juive dans l’histoire orientale, reprend toutes les bases de l’antisémitisme nazi. Depuis 1929, les arabes de Palestine commandés par Amin al-Husseini, membre de la confrérie des Frères musulmans égyptiens, se sont lancés dans une véritable guerre de religion et culturelle contre la population juive, le but étant de libérer la Palestine des « occupants juifs » soit en les exterminant soit en les poussant à la mer.

Drapeau du Parti Socialiste Arabe Baas, fondé en 1947 avec le projet d'un seul grand état panarabe.

Drapeau de la fédération né de l’union en 1959 de l’Irak et de la Jordanie qui ne dura que 6 mois.

Mais à partir de 1960, le mouvement du grand mufti Amin al-Husseini s’essouffle : le combat pour une Palestine arabe ne rencontre pas un franc succès en occident, l’antisémitisme radical qu’il renvoie rappelle les heures sombres européennes, et les Etats-Unis soutiennent Israël.

1964-1969 la récupération soviétique

Le FPLP s’essoufflant et rappelant la collaboration avec l’Allemagne nazie, les soviétiques, dont le but est de prendre la région sous leur influence interviennent en 3 points :

  1. en ne changeant rien à la vieille propagande antisémite, ils lancent le concept qu’Israël et son protecteur les Etats-Unis sont des pays sionistes dont le but ultime est de convertir le monde islamique en un monde juif.
  2. en incitant les musulmans à s’opposer à la domination américaine et à leur impérialiste colonial.
  3. en décidant de la retraite de Amin al-Husseini et la création d’une nouvelle entité de « libération nationale», sur le modèle qui a réussi du Front de Libération Nationale Algérien.

Mihai Pacepa, ancien chef du renseignement militaire roumain passé à l’ouest explique :

Drapeau de l'Organisation de Libération de la Palestine, adopté en 1964 à la création du mouvement.

Drapeau de l’Organisation de Libération de la Palestine, adopté en 1964 à la création du mouvement.

« Un jour de 1964, nous avons été convoqués à une réunion conjointe du KGB, à Moscou. Il s’agissait de redéfinir la lutte contre Israël, considéré comme un allié de l’Occident. La guerre arabe pour la destruction d’Israël n’était pas susceptible d’attirer beaucoup de soutient dans les « mouvements pour la paix », et dans les satellites de l’Union Soviétique. Il fallait la redéfinir. L’époque était aux luttes de libération nationale. Il fut décidé que ce serait une lutte de libération nationale : celle du « peuple palestinien ».

Pacepa raconte aussi :

« L’organisation s’appellerait OLP : Organisation de Libération de la Palestine. Des membres des services syriens et des services égyptiens participaient. Les Syriens ont proposé leur homme pour en prendre la tête, Ahmed Choukairy, et il fut choisi. Les Egyptiens avaient leur candidat : Yasser Arafat. »

La charte fondatrice de l’Organisation de Libération Palestinienne (OLP) a été écrite par le KGB et «approuvée» par 422 Palestiniens : les soviétiques ne changent rien au discours fondateur du Grand Mufti, le but avoué étant « de libérer la Palestine des « occupants juifs » soit en les exterminant soit en les poussant à la mer »… La charte de l’OLP reprenait cette exigence.

Les trois seules choses nouvelles de cette charte sont :

  • le concept de « Palestine » et de lutte de libération nationale.
  • le refus explicite de toute revendication palestinienne sur la Judée-Samarie (alors partie intégrante du territoire jordanien) et de Gaza (alors appartenant à l’Egypte).
  • qu’une fois les juifs jetés à la mer, la Palestine serait englobée dans la Jordanie voisine.

L’expression « peuple palestinien » pour désigner les arabes de PALESTINE est apparue pour la première fois en 1964 dans le préambule de la charte de l’OLP rédigée à Moscou. Mais à l’époque, il n’y avait pas de réel effort pour pousser le concept de «Palestine». Après la guerre de 1967, la Judée-Samarie (territoire jordanien) et Gaza (appartenant à l’Egypte) sont devenues israéliennes et l’OLP a abandonné sa charte initiale, réclamant de droit tout ce que venait de gagner Israël.

1970 la manipulation soviétique

Quand il apparut que Choukairy ne faisait pas l’affaire, en représentant « légitime » du peuple palestinien sur la scène internationale, il fut décidé de le remplacer par Arafat.

Yasser Arafat dans les années 70

Yasser Arafat dans les années 70

Arafat était le neveu du Grand Mufti Amin al-Husseini, et celui-ci fut « façonné » : costume de Che Guevara moyen-oriental, barbe de trois jours de baroudeur… « Il fallait séduire nos militants et nos relais en Europe ! » explique Mihai Pacepa.

Le monde arabe, humilié par 5 guerres où le petit David a écrasé le géant Goliath, humilié de voir qu’Israël avait dépassé les arabes dans de nombreux domaines, aidés par les soviétiques ont alors créé une nouvelle lexicologie, affirmant que « les Juifs opprimaient » le peuple palestinien (inventé 6 ans plus tôt !) : le concept d’un peuple palestinien qui a droit à l’autodétermination sur des terres « occupées par des colons juifs ».

Depuis 1929, les arabes de Palestine commandés par hadj Amin al-Husseini, membre de la confrérie des Frères musulmans se sont lancés dans une véritable guerre de religion contre la population juive ; toutefois les soviétiques ont suggéré à Arafat qu’il fallait changer de tactique afin de faire des Israéliens des agresseurs et des palestiniens, des victimes.

Dans ce contexte le « jihad » s’est tout naturellement transformé en un mouvement de libération laïc et les palestiniens arabes en un petit peuple sans défense et sans terre en proie à la cruauté d’un puissant voisin.

C’est à partir de 1975, pendant la guerre du Liban, que Yasser Arafat a commencé doucement à développer sa nouvelle tactique.

Pour Pacepa, l’Organisation de la Libération la Palestine constitue l’un des plus grand succès des services russes, « Le sujet était d’importance : il s’agissait de redéfinir la lutte contre Israël, considéré comme un allié de l’Occident dans le cadre de la guerre que nous menions contre lui »…

Conclusion

La suite de l’histoire est bien connue :

Arafat a été érigé en véritable homme d’Etat, et la communauté internationale a soutenu ses efforts incessants, le sauvant plusieurs fois et lui permettant de remporter des victoires diplomatiques qui ont abouti à la situation actuelle.

Arafat en Allemagne de l'Est en 1971 devant la porte de Brandebourg et observant Berlin-Ouest.

Arafat en Allemagne de l’Est en 1971 devant la porte de Brandebourg et observant Berlin-Ouest.

Les mentors communistes d’Arafat avaient raison, la communauté internationale nourrie par les thèses tiers-mondistes devenue plus réceptive à la cause palestinienne… Il n’en demeure pas moins que la propagande consistant à faire d’Israël et des USA les ennemis jurés du monde musulman ont joué en faveur de l’invention du KGB, le « peuple palestinien », invention qui a débouché sur les idées de « territoires palestiniens », « occupés » par Israël.

Quelques cinquante ans après, non seulement la «lutte de libération nationale du peuple palestinien » apparaît comme juste et légitime, mais nul ne met plus en doute l’existence d’un peuple palestinien.

Personne n’ose dire que ce peuple a été inventé à des fins de propagande :

personne ne semble vouloir s’en souvenir,

personne ne semble vouloir se souvenir que la création du peuple palestinien était un outil de la lutte repris au régime nazi, de l’Union Soviétique contre l’Occident dans les temps de la guerre froide,

Drapeau de Palestine tel qu'il apparaît dans le dictionnaire Larousse de 1934, attestant qu'à l'époque la Palestine était évidemment considérée comme une terre juive.

Drapeau de Palestine tel qu’il apparaît dans le dictionnaire Larousse de 1934, attestant qu’à l’époque la Palestine était évidemment considérée comme une terre juive.

cinquante ans après la création de l’OLP, plus personne ne se souvient aujourd’hui que les «Palestiniens» étaient jadis les Juifs…

Et de fait, il y a eu la création de l’Autorité Palestinienne en Judée-Samarie, il y a eu l’émergence du Hamas, puis, après la chute de l’Union Soviétique, l’insertion d’une dimension islamiste, radicale et fanatique, dans le conflit qui renvoie aux vieux démons complotistes judéo-maçonniques chers au IIIème Reich, à la haine raciale et religieuse de l’antisémitisme nazi dont le but, pourtant avoué, est soit d’exterminer les juifs soit de les pousser à la mer.

 

6 commentaires

  • Remarquable! C’est parfaitement articulé et documenté. On peut attendre de pied ferme les contradicteurs. Les Goys, vous êtes formidables! Il faut faire circuler cet article…

  • robinsondesiles

    super travail ! bravo !

  • Bertrand Jean-Michel ESCAFFRE

    C’est plus clair, maintenant 🙂

  • « La suite de l’histoire est bien connue : Arafat a été érigé en véritable homme d’Etat, et la communauté internationale a soutenu ses efforts incessants, le sauvant plusieurs fois et lui permettant de remporter des victoires diplomatiques qui ont abouti à la situation actuelle. »

    Ne pas oublier qu’après les russes, dans les années 80 c’est la diplomatie française qui a pris le relais et a couvé, protégé et imposé Arafat au monde entier pendant 20 ans comme le seul et unique interlocuteur « légitime » des arabes de Palestine. Avec un Mitterrand lui ayant même sauvé la vie au Liban pour lui permettre de s’installer comme un nabab en Tunisie, et un Chirac se faisant appeler « docteur Chirac » par un Arafat hilare…

  • Super-documentation pour un super-article………..à envoyer à tous les journalistes et à tous les politiques pour qu’ils cessent de nous rabâcher des âneries, des contrevérités, des mensonges qui entretiennent un climat de guerre mondiale
    merci à vous

  • Cette documentation est eclatante!! tres bien ecrite, claire et precise, formidable. Merci pour votre honnetete, et votre soutien, vous etes des lions

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