Témoignage du père du soldat de Nabi Saleh, 28 aôut

AFPDans le débat sur l’incident de Nabi Saleh du 28 août, voici le témoignage du père du soldat au centre de l’incident,  interwievé sur Galey Tsahal et traduit par Danilette qui nous autorise aimablement à publier son travail.

Le soldat est un juif de la Brigade Golani dont le père, prénommé Arnon, explique :

« Le soldat va bien, nous sommes très fier de ce que nous avons vu, nous sommes très fier de la retenue dont il a fait preuve. Tout aurait été vraiment pire si quelques femmes avaient été blessées que ça soit par la violence, par des coups ou par une arme ! Notre fils nous a téléphoné pour nous informer de ce qui s’était passé, il s’est trouvé très rapidement en l’espace de quelques secondes entouré et se rendant compte de la provocation, comme cela arrive trop souvent, il a fait preuve d’une grande retenue pour ne pas envenimer les choses, ni blesser les femmes qui l’attaquaient. Il a vraiment été mordu ».

La journaliste lui demande s’il n’aurait pas été préférable que voyant les photographes, il arrête de poursuivre l’enfant.

« Je pense que c’est vraiment du culot quand on est assis dans son salon de donner des conseils et dire à un soldat comment se comporter dans une telle situation. Ils savent comment se comporter, ils reçoivent instructions et entraînement et je leur fais confiance. Si après cette confrontation on avait vu 4 femmes blessées avec des bras cassés alors ça aurait eu un tout autre impact. C’est dommage que cet aspect n’ait pas été souligné dans le Daily Miror, le respectable journal anglais et dans toutes les autres medias ».

La journaliste lui demande alors si c’est la raison pour laquelle il est resté seul sans que ses camarades ne viennent l’aider pour que cela ne prenne pas plus d’ampleur.

« Je ne sais pas je n’étais pas là-bas, une enquête militaire est en cours, je fais confiance aux officiers qui étaient sur le terrain, je sais qu’ils analyseront ce qui s’est passé et en tireront les conséquences »

La journaliste demande ensuite si le soldat exprimé sa deception d’être resté seul sans que l’on vienne l’aider.

« Non, le fait qu’il était seul, tout le monde l’a vu, mais vous savez cela a duré très peu de temps, je ne veux pas rentrer dans les détails, je sais que ceux qui doivent l’analyser en tireront les conséquences. Je fais confiance à mon fils en tant qu’être humain, je lui fais confiance en tant que soldat et je sais qu’il saura comment s’en relever. »

Traduction: Danilette

Commentaire des CGQDI: On aurait pu attendre un texte comme celui-ci de la part des journalistes présents ainsi que des journalistes qui ont repris l’affaire, s’ils avaient un peu de déontologie et s’ils étaient moins partiaux. 
Outre la manipulation évidente, reprise par « Tamimi Press« , l’organe de presse privée de la famille Tamimi qui vit de ses altercations avec Tsahal et met en scène les enfants opposés aux troupes israéliennes (où sont les défenseurs des droits des enfants et les militants contre le travail des enfants??), il eut été de bonne déontologie journalistique de présenter cet incident dans le cadre de la manifestation hebdomadaire de Nabi Saleh, où les Palestiniens multiplient les provocations pour tenter de déclencher une réaction inappropriée des soldats israéliens et il aurait été également judicieux d’expliquer que Tsahal avait mit en place une nouvelle tactique pour interpeller les fauteurs de trouble, à savoir de prédisposer des hommes camouflés au plus près des manifestants pour bondir sur les plus virulents ou les plus agressifs et les appréhender. Au lieu d’insinuer avec un ton faussement dramatique que l’on était « à deux doigts de la catastrophe » comme le fait le photographe Abbas Momani sur le blog de l’AFP, il eut été judicieux d’analyser la situation et de constater que l’arme du soldat, un Tavor TAR-21, n’est pas en disposition de combat, comme l’a très justement fait remarquer Sébastien Billard, un membre de la page CGQDI, en raison de la protubérance orange au niveau de la fenêtre d’éjection, un dispositif qui obstrue la chambre et permet de s’assurer que l’arme est sécurisée puisqu’il n’y a pas de cartouche engagée. A aucun moment, il n’y a eu danger de tir, même accidentel. Le soldat n’a jamais même fait le geste de chercher à préparer son arme au tir et comme l’arme n’est pas prête, le doigt sur la queue de détente n’est même pas dangereux, même s’il n’a rien à faire là. Les journalistes auraient pu aussi noter que, si le soldat avait voulu se débarrasser de ses agresseurs, trois coups de crosse auraient suffit à mettre un terme à l’incident.
Bref, tout en étant le père du soldat et donc forcément partial, Arnon, dans son témoignage est bien plus journaliste qu’à peu près toute la presse occidentale qui, je le répète, l’affirme et l’assume, vient de donner une nouvelle justification au meurtre de juifs par leur traitement calamiteux et totalement anti-professionnel de ce sujet dans ce contexte. 

Pug

Un commentaire

  • Pour le fait que le doigt est sur la détente, je pense que cela est dû au fait qu’en général dans de telles conditions, les soldats ont l’habitude de la tenir ainsi, par réflexe ! Instinctivement le doigt est sur le chargeur même s’il n’y a aucune intention de blesser ou de tuer, d’autant plus qu’en général les soldats en question savent si leur propre arme est en mode sécurisé ou non.

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